14 – Le cul de four est la partie la plus intéressante du chœur. Sous l’estrade, l’autel est surélevé de trois marches de pierre par rapport à la nef. A l’origine, Il était éclairé par un triptyque de baies identiques symbolisant la Trinité. Les deux piliers étaient décorés de fleurs de lys blanches se détachant sur des losanges turquoises. L’œil est tout de suite attiré par le grand tétramorphe représentant le Christ en gloire entouré des quatre évangélistes symbolisés par l’aigle, le taureau et, maintenant effacés, l’ange et le lion. Un phylactère indiquait le nom des évangélistes. La photographie ci-dessus date de 1950, elle montre à quel point les peintures se dégradent. En effet, pendant la dernière guerre, un rail, issu du dynamitage du pont de la Gornière, est tombé sur la chapelle emportant la toiture. Les couleurs sont significatives : le Christ est vêtu de pourpre et le pigment bleu, provenant du lapis lazuli, n’avait jamais été utilisé jusqu’alors en occident. Le décor floral imitant l’écriture arabe est typique des Templiers. Cette fresque est classée par les Monuments Historiques depuis 1914.
Le chœur, comme la nef, est décoré d’une frise de losanges dont la symbolique est la même que celle de l’étoile à 6 branches dite de David. Le triangle équilatéral pointé vers le haut, par sa perfection, représente le ciel alors que son reflet vers le bas symbolise la création à l’image du ciel. Voir la page "Rose Mystique"
D’autres scènes effacées décoraient le chœur : deux représentations de la crucifixion, deux de sainte Radegonde (reine des Francs comme Aliènor) et une de saint Nicolas ressuscitant les enfants du saloir.