SAVOIE
Comté de Savoie - Comté de Genève
Un hameau de la commune d’Ugine porte le nom de Soney ou Sonay. Actuellement Soney est relié à Ugine par la zone industrielle des Bavelins. Le blason de Sonay était d’or, au lion de sable armé et lampassé de gueules. Soney est d’origine très ancienne puisque on y a trouvé des tombes romaines. En 1338 le seigneur s’appelait Joannes de Sonney (« Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie »).
Ugine échut, en 1233, à Boniface de Savoie (1207-1270), 9ème enfant des dix enfants de Thomas Ier de Savoie et de Marguerite de Genevois. Le père de Thomas Ier pensait devoir la naissance de son fils à l'intervention miraculeuse de Thomas Becket et avait appelé ainsi son fils pour cette raison, c'est dire l'influence anglo-saxonne sur la maison de Savoie à cette époque. La ville étant passage obligé des voies de communications entre le Dauphiné et la Savoie, était souvent la proie d'invasions guerrières dévastatrices. Boniface entreprit donc de fortifier la ville et sa vallée. Par sa sœur Béatrice épouse de Raymond-Bérenger IV de Provence, il est l'oncle d'Eléonore de Provence qu'il accompagna en 1236 auprès de son futur mari Henri III Plantagenêt. Les deux hommes su plurent tant qu'Henri III lui demanda de prendre la suite de Saint Edmond et de Saint Thomas de Canterbury comme archevêque. Il fut lui même canonisé en 1839. C'est dire si Ugine a été fortifié avec les habitudes Plantagenaises, ceci explique donc probablement la présence d'un Soney. Il faut dire que la présence Plantagenaise sur le continent avait subi de graves revers suite à la politique désastreuse de Jean-Sans-Terre et que les transfuges des familles nobles de l'Anjou plantagenêt devaient y être nombreux.
Boniface de Savoie avait un autre frère Pierre de Savoie dit le "Petit Charlemagne" dont nous allons brièvement conter l'histoire car il est responsable de nombreux sites "Sonay" ou équivalent dans la région. Pierre est né en 1203 de Thomas Ier de Savoie et Marguerite de Genève. Il est leur 8ème enfant sur 10 et 6ème fils. Il commence des études cléricales à Lausanne. Il reçoit le Bugey en apanage et se marie avec Agnès de Faucigny en 1234. Il guerroie contre Guillaume II de Genève puis accompagne son frère Guillaume évêque de Valence en Angleterre pour le mariage d'Eléonore de Provence, leur nièce, avec Henri III Plantagenêt. Il reste 10 ans en Angleterre où il fait une très belle carrière militaire au Pays de Galles, Ecosse et Gascogne et reçoit de nombreux honneurs. Il est possible que Pierre II aie connu un de Sonay à la cour d'Henri III. De retour en Savoie il obtient la confiance des nobles du canton de Vaud et le rattache à la Savoie de son frère Amédé IV au détriment du comté de Genève. Il hérite du Chablais, du Faucigny et conquiers le Valais. En 1263 il devient comte de Savoie pour 5 ans et décède en 1268. C'est un administrateur hors pair mettant en place des représentants comptables (juges-mages) dans chaque château. C'est dans les livres de comptes de Savoie et de Vaud de cette période que l'on trouve trace des "de Sonay" signalés dans notre étude patronymique page XIV. Comme son frère Boniface ci-dessus, il a donc probablement accueilli les réfugiés "de Sonay" chassés de Touraine lors de la conquête de Philippe Auguste en 1205. Voici ce que dit Wikipédia au sujet de Pierre II :
Jusqu'à Pierre de Savoie, le comté est subdivisé en châtellenies qui à partir de l'avènement du nouveau comte sont rassemblées dans des bailliages. Son père, le comte Thomas, a déjà mis en place une nouvelle organisation dans son comté avec des châtelains qui ne sont que des officiers du comte installés dans un château en son nom. Ils avaient un rôle militaire, de justice, d'exacteurs de compte, et en 1263, la justice civile leur est retirée. Ils sont au service du comte, payés par son administration et de fait révocables. Ils sont généralement choisis parmi les cadets des grandes familles ou d'extraction plus modeste, pour garantir une meilleure gestion, et « toujours de confiance absolue, actifs et capables ». Installés dans des châteaux à l'enjeu stratégique pour le territoire comtal, ils administrent — ils ont le pouvoir de justice, militaire et économique —, tiennent les comptes (voir section suivante) et ont un rôle militaire majeur. Ces châtellenies sont protégées par un réseau de maisons fortes. Leur gestion financière est contrôlée par des agents itinérants.
C'est aussi un grand architecte militaire rompu aux techniques anglaises :
Au cours de la seconde partie XIIIe siècle, les ingénieurs du comté de Savoie semblent abandonner le classique donjon roman quadrangulaire perché sur une butte ou un rocher à pic, en pierre de taille, entourée d'une ou plusieurs courtines et murs d'enceintes épousant les formes du terrain et adopte les donjons circulaires ou tours rondes, comme en royaume de France. Si l'on peut supposer que les maîtres savoyards ont pu s'inspirer des édifications du Lyonnais où ils sont présents, il semble que ce soit le contact régulier en terres anglaises qui soit à l'origine de cette influence. Intéressé par l'architecture, Pierre semble vouloir faire adopter le plan des châteaux qu'il a pu observer lors de ces différentes campagnes auprès du roi Henri III d'Angleterre, en Guyenne anglaise ou encore en Normandie, où ceux-ci sont constitués d'une ou plusieurs tours circulaires aux murs très épais, sans angle mort, mises en position de façade, coiffées d'un toit conique, accessibles par pont-levis, comme celui du Louvre et celui de Coucy-le-Château. Les possessions se couvrent ainsi de châteaux dit savoyards, c'est-à-dire de forme rectangulaire avec quatre tours rondes aux angles, appelé le « carré savoyard ». La construction est exécutée principalement par une main d'œuvre locale qui reçoit de bons salaires et des avantages en nature comme des vêtements de travail.
Compléments
Il existe un Sonnaz en Haute Savoie dans la commune de Draillant c'est un lieu-dit sur les pentes du mont Draillant servant de guet à la tour du Draillant. Deux ruines, la Tour du Draillant et le château de Cursinges attestent de fortifications qui faisaient partie d'une ligne continue de défenses médiévales avec le château de Ripaille à Thonon-les-Bains, la maison forte de Compey-Lucinge et le château de Féternes, les deux châteaux d'Allinges (1071 et 1124) au dessus du lac Léman, le château de la Rochette (1250) commune de Cervens, le château d'Avully (1310) et la tour de Langin (1113). Ce comté de Langin de la Côte en Chablais était particulièrement bien défendu. La défense du Chablais en vue d'une expansion de la Savoie vers le comté de Vaud avait été confiée par son père à Pierre II de Savoie (voir n°A) dès 1234.
A Thonon-les-Bains se trouve aussi le château de Sonnaz du XVIIème siècle, surplombant le lac Léman, construit sur une ancienne forteresse. Le château d'origine a été construit par Amédée V en 1290. Le château était habité par l'une des plus ancienne famille de Savoie, les Gerbaix de Sonnaz, dont nous avons vu (n°6) qu'elle n'avait pas de lien direct avec Guillaume de Sonnac. En fait, Pierre et Amblard Gerbais, trésoriers généraux de Savoie n'étaient pas nobles de naissance. Amblard a reçu les terres de Sonnaz près d'Aix-les-Bains (voir n°6), Mussel commune de Bellegarde-sur-Valserine et Vens près de Seyssel en épousant Aleysie de Châtillon dont c'était la dot. C'est Pierre de Châtillon de Michaille dit Bochard et père d'Aleysie, conseiller du comte de Genève, qui a acheté Sonnaz le 10 mai 1352. Cependant, les deux familles Gerbais et Châtillon sont toutes deux originaires de Belley, le premier fief de Pierre de Savoie qui a peut-être accueilli les Sonnay de l'ouest et peut être même ceux de Chinon (Touraine n°7 et patronymique n°IV et X) en leur confiant des rôles de châtelains (voir étude patronymique n° XIV). C'est ainsi que le château de Thonon a reçu le nom de son châtelain (Sonnaz du n°6) et non celui du présent lieu-dit n°1 cependant plus proche.
Dans la série des fortifications du Chablais au n°1 ci-dessus, nous avons parlé du château Saint Michel d'Avully (ci-contre) dont les seigneurs étaient vassaux des Faucigny en 1310. La Seyne en était le guet au dessus de Fessy sur la montée au col du Cou 100m d'altitude au dessus, dans la même situation que Sonnaz du n°1 par rapport à la tour du Draillant.
Carte; Hypothèse d'affectation : Edouard II.
Tout proche de la station de ski familiale des Brasses, ce site assez éloigné toponymiquement n'a pas de lien possible avec notre étude.
Hypothèse d'affectation : Sans intérêt
Le Grand Bornand était à la frontière (borne) entre le Faucigny (vallée du Reposoir) au nord-est et le comté de Genève au sud-ouest. Avec la Sonnerie nous sommes au pied des cols de la Colombière et de celui des Annes donc en plein alpages et sur la frontière. La vallée de la Borne n'était pas exempte de fortifications notamment la maison forte "En Cornillon" confiée par les comtes de Genève à la famille des Clets, le village de Châtillon en plein alpage et un lieu dit "le Château" à Villeneuve du Grand-Bornand. Faut il voir dans la Sonnerie les sonnailles des troupeaux ou une limite d'alpages toujours âprement disputée ?
Le site se trouve près du Rhône au pied d'une falaise de 400m de dénivelé au bord de laquelle est installée la plus ancienne fortification de Savoie, la Tour de Conspectus dont le nom évoque l'ampleur de la vue alentour. L'Aula de ce château est cité en 1070 et appartenait à des descendant des vicomtes de Vienne. La tour est modifiée au XIIème par les seigneurs de Gerbaix qui ont leur château un peu plus à l'est. Nous retrouvons ainsi les Gerbaix plus tard de Sonnaz (voir n°1 et la Finanza Sabauda), seigneurs savoyards. Le site du bas était également fortifié car un lieu-dit "la Tour" le côtoie. Nous n'y serons pas proche de la frontière avec le Dauphiné avant 1355 date du traité de Paris qui fixera cette frontière sur la rivière du Giers. La Saunière est plus orienté vers le Rhône que vers le Guiers, je pense donc qu'il devait s'agir d'un péage sur le Rhône établi par les Gerbaix en limite de leur propriété, la Tour de Conspectus ou plus tard (XIVème) le château de Mauchamp venant en renfort et en guet.
Ce site est important car il pourrait indiquer que les Gerbaix ont pu employer des Sonay pour la défense de leur frontière avec le Dauphiné du temps de Pierre II de Savoie. Dommage que l'évolution linguistique vers une forme plus classique et légèrement différente nous empêche de considérer ce site comme un début de preuve.
La forme Solnay se rencontre parfois pour désigner la commune de Sonnaz. On trouve aussi l’orthographe ancienne "Sonnay" en 1336 et 1515 dans les archives hospitalières de la ville de Chambéry Fonds II série H page 68 et 71. A noter que Pierre II de Savoie rencontre Henri III en 1235-1236.
On a trouvé des vestiges romains dans la commune. Le château est attesté en 1352 mais serait plus ancien. Nous retrouvons ici les mêmes propriétaires qu'au château de Sonnaz de Thonon-les-Bains à savoir Pierre de Châtillon puis les Gerbaix de Sonnaz (voir n°1). Le lieu peut avoir été une fortification de guet lié au château de Chambéry. De la crête où est situé la commune, on peut surveiller jusqu'au lac du Bourget. Il aurait alors fait partie des fortifications autour de Chambéry avec la base de château roman retrouvé à la Motte-Servolex dans la partie qui s'appelait autrefois la Motte-Montfort dont le nom évoque bien des fortifications.
Encore un Sonay gardien du Saint Suaire ! Puisque c'est dans la chapelle du château comtal de Chambéry que fut gardé le Saint Suaire de 1502 à 1578. Nous retrouvons ici Thomas Ier de Savoie qui, en 1232 acheta les droits du vicomte de Chambéry (voir n°A). On peut donc trouver de troublantes similitudes entre la défense de Chambéry et celle d'Ugine. Sonnaz serait alors l'équivalent de Soney à Ugine et construits à la même époque. La ligne de fortification sera complétée par Thomas II de Piémont en 1250 avec le château de la Serraz au Bourget du Lac.
Une étude a été réalisée par Emile Pascalein dans la revue Savoisienne de 1891 page 123 puis reprise dans le Tome 37 de la même revue en 1896 page 231 et 307 « Le grand maître des Templiers, Guillaume de Sonnac ». La conclusion en est que Guillaume de Sonnac n’était pas originaire de Savoie, la confusion venant de la similitude de nom avec Sonnaz commune du canton de Chambéry et de quelques autres hameaux de Savoie. Adolphe Gros, dans son dictionnaire étymologique des noms de lieu de Savoie 1935 page 454 donne à Sonnaz la même provenance que Sonnay en Indre et Loire comme étant le domaine d’un Gallo Romain nommé Solo-Solonis d’où Solonacus ou Solonacum d’où viendraient les formes Solnacum, Solnay , Solnaz puis par assimilation Sonnay et Sonnaz. Notre étude propose une toute autre origine au nom Sonnay Mais on trouve ici la liaison entre la Touraine et la Savoie !
Sonnaz est devenue une seigneurie à part entière car élevé en comté par Victor Amédée II en 1681. Le comté de Sonnaz échoit aux Gerbaix à la mort de François-Joseph de Conzié en 1789. Les Gerbaix s'appelaient déjà de Sonnaz depuis le mariage d'Amblard avec Aleysie de Chatillon en 1368 (voir n°1). Il existe un Pierre de Sonnaz évêque d'Aoste mort en 1410. La famille de Sonnaz est illustre en Savoie car elle compte 12 généraux.
Il est tout de même troublant que les Gerbaix de Sonnaz aient adopté Guillaume de Sonay comme l'un de leur ancêtre comme nous l'avons vu ci dessus (raison de la présence d'un tableau représentant notre Grand Maître au château d'Arenthon). C'est vrai que non nobles d'origine, un tel rapprochement est louche (mais on en a vu d'autres !). Cependant, si Pierre II de Savoie a bien connu un de Sonay à la cour d'Henri III (voir n°A), s'il l'a réellement attiré en Bugey comme son frère Boniface l'a fait pour son fief d'Ugine, Bugey étant le premier fief savoyard qui lui a été confié (voir XIV), si, 118 ans plus tard, les Gerbaix - de Châtillon, originaires de Belley capitale du Bugey trésoriers généraux de Savoie héritent d'un château dénommé Sonnaz/Sonnay et prétendent être descendants du Grand Maître, cela n'exclue pas que la famille ayant porté le titre de Sonnaz à l'origine n'aie pas été de la famille plus ou moins proche de notre Guillaume. On trouve en effet des Sonnay et des Gerbaix dans la livre de Mario Chiaudano "La Finanza Sabauda nel Sec. XIII" mais sans pouvoir faire de lien entre les deux familles. Tout du moins peut on suspecter le dit château d'avoir été habité par un de Sonay précédemment tourangeau ou poitevin.
Comme pour les n°A et 4, nous sommes ici à la frontière entre la Savoie du XIIème siècle avec le comté de Genève. Le site est au sommet de la montagne de Lachat où devait se trouver la limite entre les deux comtés. La locution "qui sonne" est à prendre dans le sens de "qui fait frontière" comme pour le n°4 du Vendômois (Voir Etymologie)
Voila un point hautement stratégique au débouché du Grésivaudan entre Belledonne et Chartreuse donnant accès à la Cluse de Chambéry d'une part et à la combe de Savoie suivi de la Maurienne et de la Tarentaise d'autre part. Pour garantir ce passage, les comtes de Savoie ont fortifié une colline au bord de l'Isère à Montmélian à partir de 1208. En 1263, Pierre II (voir n°A) entreprend d'énormes travaux pour assurer la sécurité du comté en faisant de Montmélian une forteresse qui fera plus tard l'admiration de Vauban. C'est certainement à cette occasion qu'il fit appel aux Sonnay de Touraine, à l'instar de son frère le bienheureux Boniface, pour créer un poste frontière aux portes de Poncharra (38530) en Dauphiné. Le site de Sonnaz est en effet sur la frontière même, restée encore de nos jours à cet endroit entre Savoie et Dauphiné. Il faisait face aux forteresses qui ont remplacé la tour Saint Hugues d'Avalon, le château Bayard (après 1404), le fort Barraux (après 1597) et le château de Chapareillan plus haut en Chartreuse.
Détail amusant avec la commune de Chamousset (73390) : les compères inséparables des Sonnay, les Chamousset / Saumoussay (voir Anjou n°2; Saintonge n°6; Touraine n°9, 12, et 13; Lyonnais n°A; Patronymie VIII) auraient aussi été embauchés par Pierre II pour défendre ce qui précédait le pont Royal donnant accès à la vallée de la Maurienne. Tout cela sous la surveillance de ce qui a précédé le fort d'Aiton ou du mont Perché avec ses communications optiques semblables à celles du fort de Dampierre (voir Champagne n°j)
Juste au dessous du col de la Croix de Fer, en pleine parois presque verticale, ce site assez éloigné toponymiquement n'a pas de lien possible avec notre étude.
Hypothèse d'affectation : Sans intérêt
Ce glacier et ce sommet du parc national de la Vanoise ont reçu un nom dérivé des sonnailles de troupeaux. Le site est trop élevé en altitude (3358m) pour avoir joué un rôle défensif quelconque.
Hypothèse d'affectation : Autres toponymes
Derniers lacets de la route avant d'atteindre le col de l'Iseran. La source de l'Isère et la frontière Italienne sont proches. Le toponyme semble signifier "face à la frontière" ce qui est bien le cas puisque celle-ci est visible en haut de la parois qui lui fait face. L'intérêt du site est essentiellement étymologique.
Comté de Genève
Le site est rattachable au château de Clermont, important mandement et siège du baillage du comté de Genève. Il fut même château comtal l'été. Il passe à la Savoie en 1401 et définitivement ruiné suite à l'invasion française de Louis XIII en 1630. Sornier est situé au nord-ouest sur les pentes du mont Sejon mais pas au sommet à cause de la vision vers Clermont. Sornier fait face aux possessions des Seyssel, de tout temps vassaux des comtes de Savoie.
Les comtes de Genève sont cousins (éloignés, suite au mariage d'Henri III avec Eléonore de Provence) des Plantagenêts comme descendants de Guillaume Ier de Genève. Par contre ils ont été assez proches car :
Seynod est trop proche d'Annecy pour être considéré comme un site de guet attaché au château comtal (2km). Sa toponymie ancienne "Sagenodum" en 867 nous éloigne encore plus de notre recherche que sa forme actuelle.
Hypothèse d'affectation : Sans intérêt
- e - Senard, 74570 Groisy :
- f - Le Sennaz, 74570 Thorens-Glières :
- g - Les Senaillons, 74570 Thorens-Glières :
Ces trois sites sont des guets pour le château important du comté de Genève, le château de Thorens (ci-contre). Voici ce qu'en dit le "Régeste Genevois" : "La famille de Compey serait apparue vers le XIème siècle, dans un texte d'inféodation, lorsque le comte de Genève, Gérold II, confie le château de Thorens, gardien de la vallée d'Usillon et d'une voie romaine, à Oddon de Compey, son compagnon d'arme vers 1060"
Senard est en retrait mais dans l'axe ouest-est de la vallée de la Filière, en vue de Thorens-Glières. Les deux autres sites, le Sennaz et les Senaillons sont situés dans une vallée perpendiculaire vers la Roche-sur-Foron au nord-est, l'un au dessus de l'autre. Le château de Thorens a été acheté en 1559 par François de Sales le père de Saint François.
On ne peut faire remonter les sites à la création du château, les contacts de la Savoie et du Genevois avec les Plantagenêts n'existant pas encore. Pierre de Compey fut un proche de Thomas Ier de Savoie en 1203. Il est donc logique d'affecter les sites à l'influence de Pierre II après 1234.
Carte 1; Carte 2; Carte 3; Hypothèse d'affectation : Henri III.